Aérostat
Appareil, aéronef dont la sustentation est due à un gaz plus léger que l'air.
Papetiers et inventeurs français. Les deux frères Montgolfier sont ensemble les inventeurs, en 1783 du ballon à air chaud, auquel on a donné leur nom, ainsi que de la machine servant à élever l'eau, appeler bélier hydraulique en 1792.
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Les Frères Montgolfier
Le 21 novembre 1783, François Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes s'envolent à bord d'un ballon à air chaud. Ils sont les premiers êtres humains à s'élever dans le ciel...
Jean-François Pilâtre de Rozier (1754-1785)
est un scientifique français des Lumières et avec François Laurent d'Arlandes, l'un des deux premiers aéronautes de l'histoire.
Biographie
Jean-François Pilâtre de Rozier naît à Metz, place forte des Trois-Évêchés, dans le quartier du fort Moselle qui vient d'être édifié, le 30 mars 1754. Il est le quatrième enfant de Mathurin Pilastre, dit « du Rosier », ancien militaire (sergent du régiment de Picardie) installé comme aubergiste et de Magdeleine Wilmard. Ses maîtres du collège royal de Metz le jugent étourdi, dissipé, ardent aux plaisirs et rebelle à l'étude. Il préfère étudier la chimie et les sciences naturelles au latin. Alors qu'on le destine à être chirurgien, le théâtre anatomique répugne à l'élève en chirurgie de l'hôpital de Metz, si bien qu'il est placé en apprentissage chez un apothicaire. A 18 ans, il se rend à Paris ou il attire l'attention de personnes influentes, notamment du duc de La Rochefoucauld qui le présente à Lavoisier et au marquis de La Fayette et Déodat Gratet de Dolomie
Pilâtre de Rozier soufflant de l'hydrogène dans une flamme.
En 1780, il part pour Reims assurer des présentations de physique et chimie à l'académie de Reims. Mais il rentre rapidement à Paris, où il est nommé intendant des cabinets de physique, de chimie et d'histoire naturelle de Monsieur, comte de Provence, frère du Roi. Le docteur François Weiss, médecin ordinaire du roi pour le château de la Muette, le prend dans son laboratoire de recherche, lui assure une rente et le destine à prendre sa suite. La veuve du docteur dont il est secrètement amoureux, le fait nommer valet de Madame, la comtesse de Provence. "Monsieur" devient son nouveau protecteur, ce qui permet à Pilâtre de s'adonner à de nombreuses expérimentations (masque à gaz, bougie phosphorique, teinture d'étoffes) et recherches (sur la foudre, l'hydrogène) sans souci financier. En 1781, il crée le musée de Monsieur, premier musée technique, où il fait des expériences de physique et donne des cours sur les sciences aux membres de la noblesse. L'inauguration a lieu le 11 décembre 1783.Pilâtre de Rozier meurt le 15 juin 1785 ne laissant aucun descendant.
1785
C'est le 7 janvier 1785 que le Français Jean-Pierre Blanchard, à bord d'un ballon à gaz, traversait la Manche de Douvres à Guigne. Deux messages lestés furent lâchés sur Calais; on peut considérer que la poste aérienne est née ce jour-là.
« Dédié à M. Blanchard. Apparition du Globe Aérostatique de Mr. Blanchard, entre Calais et Boulogne, parti de Londres le 7 de Janvier », estampe, 1785 - source : Gallica-BnF
1906
Mai-Juin 1906, Marseille Exposition Coloniale (Le ballon captif )
Carte postale affranchissement 5 c ( N 111)
Il est indiqué que tous les pays étrangers n'acceptent pas la correspondance au recto -Se renseigner á la poste-
Timbre 1936
N° 313
Timbre : Courant / moderne
150éme anniversaire de la mort de l'aéronaute François Pilâtre de Rozier (1756-1785)
Vente générale: 4 juin 1936.
Retrait de la vente: 23 septembre 1937
Valeur faciale: 75 c
Graveur : Jules Piel
Dessinateur : Clément Kiejfer
Département concerné par ce timbre : Moselle
Dentelure : Dentelé 13
Couleur : Bleu-vert
Mode d'impression: Taille douce
Quantité émis : 8.100. 000
Catalogue Yvert et Tellier : N° 313
Epreuve de luxe
Coins datés
Feuille de 50 timbres
Un recommandé avec Pas moins de trois exemplaires du 75c émis(avec un peu de retard) pour le150e anniversaire de la mort de l'aéronaute François Pilâtre de Rozier.
Son usage de base est l'affranchissement de la lettre du deuxième échelon de poids (20 à 50 g) dans le régime intérieur. Mais il correspond aussi, entre autre, à l'affranchissement d'une lettre simple pour le Luxembourg! Il s'agit d'un tarif spécial inférieur de moitié à celui d'une lettre dans le régime UPU! Notre pièce illustre ce tarif particulier! Les deux autres exemplaires, associés à un 50c "PAIX", matérialisent les 2 F de la taxe de recommandation pour l'étranger.
Clément KIEFFER 1881-1964
Dessinateur
Le graveur Clément Kieffer est né le 12 juin 1881 à Varize, près de Boulay, où son père est venu s’installer comme instituteur dix ans plus tôt. Kieffer s’inscrit en 1900 à l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg, où il subit l’influence du Berlinois Daubner et de l’Alsacien Auguste Commissar. C’est pour lui une ouverture sur le monde des arts dont les divers courants se croisaient dans la ville. En 1904, il part pour l‘Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, et y découvre l’impressionnisme et l’art de son précurseur Édouard Manet, alors très prisé en Allemagne. Clément Kieffer y acquiert une solide formation et le goût du travail précis.
Après un séjour à Raon-l’Etape , où Louis Geisler, maître de la papeterie des Chatelles, l’appelle pour illustrer le Chan Heurlin d’Albert Brondex, Clément Kieffer part en 1910 pour Paris et y rencontre le peintre Eugène Delécluse, qui avait ouvert un atelier rue Notre-Dame-des-Champs à Montparnasse ; il s’y familiarise avec des techniques qu’il utilisera plus tard, comme la gravure à l’eau-forte.
En 1918, il parvient à s’engager dans l’armée française, avec lesquelles il part en Rhénanie ; il est démobilisé et rentre à Metz où il est nommé professeur de dessin à l’École professionnelle de la rue de Verdun (l’actuel lycée Louis-Vincent).
En 1924 paraît enfin le Chan Heurlin, et l’année suivante Clément Kieffer participe à la fondation du Groupement des Artistes Mosellans. Les années de l’entre-deux-guerres sont pour l’artiste une période faste. Il grave et peint des sujets dont il puise l’inspiration dans la vue rurale de la Lorraine.
En 1932 paraît l’album Vieille Lorraine (24 gravures consacrées au village lorrain).
En 1945, année de son élection à l’Académie nationale de Metz, la ville fait appel à lui pour restaurer les tableaux des collections municipales ayant souffert de la guerre, particulièrement pendant les combats de novembre 1944, où le musée a subi des dégradations. Cinq ans plus tard, il est nommé directeur de l’École des Arts appliqués, qui vient d’être créée. Il meurt à Metz le 7 février 1964
Jules PIEL
Graveur
Jules Piel, est un dessinateur et un graveur de billets de banque et timbre-poste français.
Jules Piel est né à Paris en 1882. Formé à l'école Estienne Arts. Cependant, il ne fréquenta que d'une manière très épisodique l'atelier de Jules Jacquet, trop absorbé par des travaux de gravure commerciale. Il obtint cependant en 1910 le grand prix de Rome de gravure après un second prix en 1908. Il expose alors aux Salon des artistes français qui le distingue également à deux reprises. Il réalise aussi les illustrations de quelques livres dont le Cantique des Cantique et Les Lettres de mon Moulin d'Alphonse Daudet. Mais, à partir de 1927, et à l'instigation de l'un de ses amis Antonin Delzers, lui aussi graveur, il se spécialise dans la réalisation de valeurs fiduciaires, billets de banque et surtout timbre-poste. Son talent indéniable, se jouant des difficultés techniques lui valut très rapidement une reconnaissance internationale qui l'amena à travailler pour la Grèce, la Roumanie et la Grande-Bretagne.
Le 22 juin 1926, il épouse à Paris, 16é arrondissement, Madeleine Marguerite Edmée Pourél.
Chevalier en 1937, puis officier de la Légion d'honneur en 1947, il est fait commandeur de l'ordre national du mérite en 1976. Il décède le 19 septembre 1978 (95 ans) à Orléans.
1954